Malgré le montant élevé de la caution (200 millions d’ariary) imposée par le gouvernement pour éliminer les candidatures farfelues, les déclarations de candidature pour accéder à la magistrature suprême se multiplient en attendant le dépôt des dossiers auprès de la HCC du 23 août au 6 septembre prochain.

Récemment, Lalaina Harilanto Ratsirahonana, un des fils de Norbert Lala Ratsirahonana, fondateur du parti Asa Vita no Ifampitsarana (AVI) a déclaré sa candidature. Il n’est pas le candidat du parti de son père. Il est investi par le parti « Fihavanantsika » et l’association « An’i Kristy ». Lors de l’annonce de sa candidature lundi dernier, il affirme avoir obtenu la bénédiction de son père, Norbert Lala, souvent considéré ses dernières années comme le tombeur et le faiseur de rois.

Quelques jours plus tôt, c’est l’ancien maire de Toamasina, Rolland Ratsiraka qui a déclaré son intention de se porter candidat. Actuellement député, ce politicien s’est montré très critique envers Andry Rajoelina bien qu’au deuxième tour de la dernière présidentielle de 2018, il lui a manifesté son soutien. En 2009, Marc Ravalomanana a notamment accusé Rolland Ratsiraka d’avoir orchestré le lundi noir du 26 janvier, à l’origine de l’incendie de la Radio nationale malgache et de nombreux biens publics et privés dans le pays. Mais depuis, les deux personnalités politiques semblent s’être réconciliées, reste à savoir si cette prochaine élection pourrait maintenir la paix entre elles. Le fondateur de l’empire Tiko étant un des premiers à avoir annoncé sa candidature.

Une candidature surprise est celle de Tahiana Razafinjoelina, ancien directeur de cabinet de Jean-Louis Robinson, lors de présidentielle de 2013. Ce jeune politicien, propriétaire de radio, de journal et d’imprimerie, est également connu comme l’un des militants de Marc Ravalomanana après le putsch de 2009. Depuis, il a volé de ses propres ailes et bénéficie désormais du soutien du fondateur du groupe folk Mahaleo, Dama, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018.

Hajo Andrianainarivelo, Hery Rajaonarimampianina et Siteny Andrianasoloniaiko seront également dans les starting-block le 9 novembre prochain. Les candidatures d’autres politiciens comme Masy Goulamaly, Paraina Auguste, Andry Raobelina ou Brunel Razafintsiandraofa sont également attendues.

Siteny Andrianasoloniako est pour l’instant le plus offensif de tous sur le terrain et sur les plateformes numériques. Ce dernier en pré-campagne depuis des mois s’est offert même les services du cabinet Patricia Goldman, une agence de conseil en communication qui accompagne le footballeur Kylian Mbappé dans la communication média de ses actualités et événements.

De son côté, même s’il ne s’est pas encore déclaré candidat, Andry Rajoelina a déjà préparé le terrain bien avant. Pour renforcer son équipe de relations publiques, il avait déjà engagé J5 Co, une société spécialisée dans le conseil et la communication gouvernementale, dirigée par le Français Gerard Askinazi et une autre communicatrice française Sihem Souid d’Edile Consulting depuis l’année dernière, les deux travaillent actuellement sur les relations publiques internationales du président et certainement sur sa future campagne électorale.