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📅 Samedi 18 novembre, Vert fera escale à Nantes pour la nouvelle étape du «Climat Libé Tour» sur le thème «réinventer notre manière d’habiter nos terres». Notre journaliste Jennifer Gallé y animera la rencontre «Construire : faut-il laisser béton ?» qui aura lieu de 15h à 17h à l’Hôtel du Département de Loire-Atlantique. Toutes les infos pratiques juste ici.
Ils ont choisi d’hypothéquer notre avenir ; en renouvelant pour dix ans le glyphosate, la France et Bruxelles pouvaient difficilement faire pire.
La réautorisation du glyphosate au sein de l’Union européenne signe une victoire des industriels de l’agrochimie à Bruxelles
Mauvaises herbes. Faute d’accord entre les pays membres, la Commission européenne vient de renouveler pour dix ans l’autorisation de commercialisation du glyphosate au sein de l’Union européenne, faisant fi des nombreuses alertes scientifiques et de la mobilisation citoyenne.
L’abstention de la France aura pesé lourd. Après un nouvel échec des 27 États membres à se prononcer pour ou contre la réautorisation du glyphosate ce jeudi matin, la Commission européenne a décidé de renouveler son autorisation à commercialiser l’herbicide jusqu’en 2033.
La consultation sur la réautorisation du glyphosate se sera déroulée en deux temps : le 13 octobre dernier, lors d’un premier vote des États, la majorité qualifiée nécessaire à l’adoption de la proposition de la Commission européenne n’avait pas été atteinte. Pour obtenir une majorité qualifiée, il faut rassembler les votes d’au moins 15 États membres représentant 65% de la population de l’UE (qui compte 447 millions d’habitant·es). L’Allemagne (avec ses 83 millions d’habitant·es) et la France (avec ses presque 68 millions d’habitant·es) s’étaient abstenues lors du premier vote.
En Allemagne, où les Verts pilotent le ministère de l’agriculture, la coalition gouvernementale d’Olaf Scholz a indiqué que le glyphosate serait retiré du marché allemand d’ici à la fin de l’année. Mais ce jeudi, Berlin a finalement choisi de s’abstenir, comme la France. À la vieille du vote, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau avait estimé qu’une interdiction totale de l’herbicide n’était pas possible tant que des alternatives n’existaient pas.
«On ne peut pas dire que des alternatives n’existent pas ; les scientifiques travaillent de longue date en ce sens, et nombre d’agriculteurs innovent, souligne Martin Dermine de l’association Pesticide Action Network Europe à Vert. Ce renouvellement met en lumière l’influence des lobbies de l’agrochimie et de puissants syndicats agricoles sur les orientations d’États membres comme la France.»
Depuis 2015 et le classement de l’herbicide comme «probable cancérogène», les études se sont multipliées entraînant une mobilisation citoyenne grandissante contre l’usage du glyphosate. Quant aux effets sur l’environnement, ils sont précisément documentés depuis des années.
· Mardi, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, la maire de Paris Anne Hidalgo a proposé d’augmenter de manière «très significative les tarifs de stationnement non résidentiels des SUV». Une votation citoyenne ouverte à l’ensemble des Parisien·nes sera organisée le 4 février prochain sur le sujet. - Le Monde (AFP)
· Mercredi, les négociateur·rices de l’Union européenne (UE) ont conclu un accord inédit pour lutter contre les émissions de méthane, dans le secteur de l’énergie. Le texte, qui doit encore être approuvé par les ministres de l’UE et le Parlement, obligerait les acteurs du pétrole, du gaz et du charbon à inspecter régulièrement leurs installations pour réparer les fuites. Les émissions de méthane ont un pouvoir de réchauffement global 25 fois supérieur à celui du CO2. - Euractiv
· Mercredi encore, le ministère de la transition énergétique a indiqué que la France appellerait à tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici à 2050 lors de la 28ème conférence mondiale (COP28) sur le climat, qui s’ouvre le 30 novembre à Dubaï. La France espère rallier une quarantaine d’États dans sa stratégie de relance du nucléaire. - Libération (AFP)
«Je rêve d'un Green Friday où le récit de la sobriété, de la réparation, du réemploi serait mis à l'honneur comme contre-modèle de société.»
On s’attendait à rien, et on n’est pas Béchu. Mardi, le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, s’en est pris au «récit» du Black Friday, cet événement promotionnel mondial qui, selon lui, vante «un modèle de surconsommation insoutenable», rapporte le Figaro. L’ancien maire d’Angers a fait un doux rêve : «changer de modèle de consommation» en misant sur l’économie circulaire. «Le rôle d'un ministre, ce n'est pas de rêver, mais d'agir», a commenté le consultant et activiste Jérémy Blad sous la publication Linkedin du ministre, proposant même quelques idées : «taxer les produits à usage unique ou non réparables, subventionner l'économie circulaire, imposer des durées minimales de garantie». Selon le cabinet Kantar, près de six millions de Français·es ont acheté quelque 15 millions de produits l’an passé durant le Black Friday.
Comment la COP28 sur le climat est-elle arrivée aux mains d'un pétrolier ?
C’est un Sultan ? La 28ème Conférence des Nations unies (COP28) sur le climat s’ouvre le 30 novembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Le pays hôte peut surprendre ; le chef d’orchestre des négociations encore plus puisque le président de la COP, Sultan Al Jaber, est aussi patron de la compagnie pétrolière nationale. Décryptage.
Qui n’a pas cru au Gorafi en découvrant que les Émirats arabes unis allaient accueillir la COP28 sur le climat et, pire encore, qu’ils avaient choisi pour président le PDG de l’Abu Dhabi national oil company, compagnie pétrolière nationale ? Aussi loufoques qu’ils puissent sembler, ces choix ont pourtant peu à voir avec le hasard.
Comment les pays hôtes sont-ils choisis ?
L’organisation des COP est un processus bien huilé. La présidence est tournante selon un ordre défini entre les cinq groupes régionaux déterminés par les Nations Unies : Afrique, Asie-Pacifique, Amérique latine et Caraïbes, Europe centrale et orientale, et enfin, l’Europe occidentale. Après la COP26 au Royaume-Uni en 2021, puis la suivante en Égypte en 2022, la règle voulait que la COP28 ait lieu en Asie.
La Corée du Sud s’était initialement proposée pour présider l’événement cette année, avant de se désister en 2021 au profit des Émirats arabes unis. Ce pays étant l’un des plus gros producteurs de pétrole à l’échelle mondiale, ce choix peut surprendre. De quoi générer des inquiétudes légitimes quant au positionnement du pays hôte sur la question, alors que l’enjeu de la sortie des énergies fossiles sera au cœur des négociations cette année.
L’organisation des COP requiert une logistique énorme, que tous les pays ne peuvent pas se permettre. Les moyens financiers des Émirats, ainsi que les infrastructures existantes (notamment depuis l’Exposition universelle de Dubaï en 2021-2022) ont fait de leur candidature un choix logique.
«La candidature des Émirats arabes unis avait un côté rassurant, car ils se sont annoncés très en avance, et ont montré une certaine volonté à faire de cette COP un succès diplomatique», pointe Lola Vallejo, directrice du programme climat à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Une fois ce choix validé, les Émirats ont librement choisi le président de la COP28.
Pour comprendre comment un patron pétrolier a pu arriver à la tête des négociations, lisez la suite de notre décryptage sur vert.eco
Maman j’ai arrêté les SUV
Comment se passer de l’omniprésente «bagnole», qui nous fait accélérer vers l’abîme climatique ? Vaste question posée par le dernier épisode de l’émission «Maman, j’ai arrêté l’avion» diffusée demain à 21h sur LCP. Rédacteur en chef de Vert, Loup Espargilière y est interrogé au sujet de l’impact des SUV sur la santé et le climat, ainsi que nos imaginaires autour de ces faux 4X4. Le replay est déjà disponible ici.
+ Loup Espargilière, Justine Prados et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.
Author: Brandon Carson
Last Updated: 1703125203
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Name: Brandon Carson
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